Comment critiquer une institution comme Star Wars ? D’abord en commençant par dire que l’épisode 1 (IV), se nomme : Un Nouvel Espoir, mais c’est sûr que : La Guerre Des Étoiles (!) ça sonne plus fort. Ça vaut son pesant de cacahuètes, ça pète le feu. Je suis agréablement surpris par ce visionnage, je l’avoue. Et soyons clairs, je n’ai jamais été fan de cette saga, même quand j’étais gamin. Je considérais ça comme un film de SF comme les autres. Je n’ai jamais compris l’engouement mondial, celle de ma génération, de la suivante, et ça marche toujours apparemment. Ce film c’est un panaché. Un film de samouraï, mélangé avec un western, placé dans le futur. J’avais senti le truc sans pouvoir l’expliquer. Star Wars c’est le film de (SF) par excellence, pour de mauvaises raisons, et il faut faire avec. Lucas a donné ses lettres de noblesse au blockbuster dopé aux effets spéciaux hollywoodiens. Une concentration de moyens énorme, digne d’une campagne napoléonienne, tout ça pour un film qui serait tout petit autrement. Un grand divertissement pour toute la famille. Visuellement ça tient la route, même avec les années qui s’accumulent. Lucas, Spielberg, et consort, même combat, le spectacle avant tout, on ne pense pas. Efficacité maximum, et démonstration de force impériale.
Un générique qui se déroule comme un tapis sur une piste aux étoiles. Vaisseaux spatiaux, (Ah ! Le faucon millenium, qu’il est beau). Sabres (laser). Robots. Droïdes. Homme mystère tout de cuir noir, masqué, et autoritaire, (le fameux Dark Vador). Petits êtres multicolores tout droit sortis du Muppet Show. Des soldats en armure, (plastique). Un tas de bric et de broc ce film. La bataille aérienne finale pour couronner le tout. Un film pour enfants. Une fable, un conte, tout ce qu’on veut. Une intrigue qui tient sur un timbre poste. Tous ceux qui portent la franchise aux nues, font semblant de ne pas voir le scénario vide. Se serait vain comme 99 pour cent des blockbusters actuels, sans l’invention du SON (dolby stéréo) et LUMIERE. L’important est ailleurs, n’est-ce pas ? Je ne m’attendais pas à des enjeux extraordinaires, je voulais voir si le charme était rompu ou pas. Pour voir si ça vaut vraiment le coup, ou pas. Il y en tellement eut d’épisodes depuis, et de franchement mauvais, de plus en plus mauvais…
Bon. Ça prend du temps à démarrer. Mais une fois embarqué, on part pour un tour de manège qui fait tourner la tête. Luke Skywalker, est un peu effacé dans l’épisode 1. Ce n’est pas encore son heure. Dark Vador est un méchant comme un autre, aucun charisme particulier. Le petit sel, ce sont les rapports de force entre les protagonistes, tous membres du jeu de cartes, le jeu des 7 familles. Je m’explique. Tout va par paire ici. Le couple : Cispeo-R2D2, qui introduit le film. Le majordome anglais, et son bulldog de compagnie. Le couple Luke-Princesse Léia, de sang royal celui-là. Le couple Han Solo-Chewbaca. Le cowboy et l’indien. Le maître (bon), et son adversaire (méchant), Obiwan kenobi-Dark Vador. Un petit jeu de cartes ce film. Un jeu qui se mélange, avant de se regrouper par paires, deux dans chaque main, chacun à sa place. Et les vaches seront bien gardées. D’ailleurs, solo qui pense fricotter avec la princesse est vite remis à sa place.
La déconcertante naïveté, avec les clins d’yeux au spectateur, comme pour dire : « Tout ça n’est pas sérieux. Prenons du bon temps. Jouons au gendarme et au voleur », fonctionne. Halloween pour rire. Sheriff fais-moi peur. Cette relative légèreté, complètement assumée, m’a sauvée du désastre. Lucas savait bien ce qu’il faisait. Il faisait un Space Opera, et n’a jamais prétendu à plus. Star Wars collé au mot, film de SF, m’a toujours fait froncer un sourcil. Je ne vois pas beaucoup de SF, là-dedans. Pas du tout, pour être honnête. Par contre du divertissement majuscule, c’est sûr. Le film pour enfants le plus célèbre de la planète. Quand à la musique de John williams, je la trouve balourde, et assommante que d’habitude, mieux vaut ne pas en parler.