From dust of Tatooine to stars !

Connaissez-vous meilleure expérience au monde que regarder un film en famille ? Vos sœurs, vos parents et vous, tous blottis dans leurs fauteuils et canapés, assis là, à contempler tous ensemble sur un écran LCD une saga qui a ravi le cœur de millions de personnes depuis près de 40 ans (la 1080p version complète avec remaster de Georges Lucas étant un plus non négligeable) ? Avez-vous déjà eu cette bizarre sensation, alors que vous revoyez pour la centième fois ("à peine ?!" - Chut, ta gueule) le même film que tout le monde connait, que votre entourage et vous ne formez plus qu'un ? Vous n'êtes plus un groupe, une famille, vous n’êtes plus des français, des anglais, des blancs, des noirs, des verts; et vous ne regardez plus un film : VOUS êtes le film !
Vous avez tous en commun quelque chose : Vous avez grandi avec ces films, et les revoir ensemble vous lie tous par une forme de complicité que nuls liens sociaux ou familiaux ne sauraient égaler.
Tous, vous connaissez la Force (à prononcer en murmurant, pour faire plus mystique), Luke Skywalker, Han Solo, Dark Vador et Yoda.
Tous, vous vous souvenez de la magie de la musique de John Williams.
Tous, vous vous rappelez des stormtroopers qui savent pas tirer, des X-Wings et du Faucon Millenium.
Star Wars n'est pas juste un film, c'est un univers, et il fait partie de vous, à jamais...

Certes, Luke est un boy-scout justicier un peu niais, mais il a son charme avec son coté aventurier.
Certes, Leia est une chipie un peu insupportable (j'ai jamais pu l'encadrer, même en photo).
Certes, Dark Vador est moins impressionnant et charismatique dans ce film que dans les 2 suivants, mais putain, la scène de l’étranglement à distance !
Certes, Han Solo a tiré en premier (en même temps, on s'en fout).
Certes, Alec Guiness haïssait son rôle d'Obiwan Kenobi, mais il le joue tellement bien !
Certes, les méchants sont assez cons pour laisser une bouche d'aération bien ouverte pendant une attaque ennemie.
Certes, Georges Lucas filme ses scènes avec autant de pêche qu'une grand-mère qui joue au scrabble, mais le rythme du film va à 200 à l'heure, tout s’enchaîne à la vitesse-lumiere ("la vitesse lumiere c'est 300k m/s, patate" - JE SAIS !!) sans temps morts, on a même pas le temps de souffler que déjà on est repartis à l'aventure !

Oui, l'épisode IV a plein de défauts, il est kitsch, un peu cliché, mais tous ses défauts, les gens s'en foutent royalement. Certes, vous pouvez dire que ces gens là font du favoritisme, vu qu'ils vomissent sur les moindres défauts d'un film actuel, mais adulent aveuglement leurs grands classiques. Mais justement, ces classiques ont un petit quelque chose en plus : Non contents d'avoir touché les mémoires, ils ont également touché le cœur des spectateurs. Retour vers le Futur, Jurassic Park, Indiana Jones, Jaws, autant de petites madeleines de Proust possédant leur propre magie, leur propre univers, qui ont marqué et même changé la vie de ses spectateurs, en leur faisant vivre une aventure, certes brève, mais passionnante, enivrante, inégalable, et ça, ça compense tous les défauts du monde.
Car au final, c'est ça, la vraie magie du cinéma, faire rêver les petits comme les grands.