Je n’attendais pas grand-chose d’un remake de « La guerre des mondes » (histoire simpliste archi-connue) et surtout pas un tel chef-d’œuvre ! Les soucis très contemporains de ce père de famille divorcé et dépassé par ses enfants, ne sont rien comparés au désastre qui s’abat sur l’humanité avec l'apparition d’engins aux rayons meurtriers qui désagrègent les populations. L’incrédulité, la panique, l’hystérie, la fuite, le refuge dans les caves, les décombres et les morts, le chacun pour soi afin de survivre rappellent d’autres scènes d’apocalypse, bien réelles celles-là. Les bruits annonciateurs de malheur ne sont pas ici celui des bombardiers mais des extraterrestres. Le mérite de Spielberg, c’est de se concentrer sur l’humain. Les scènes chocs comme cette rivière charriant de nombreux cadavres sous les yeux horrifiés d’une enfant ne peuvent pas laisser indifférent. On retrouve dans « La guerre des mondes » la force et l’efficacité d’un « La liste de Schindler » ou « Il faut sauver le soldat Ryan », une gageure pour un film de SF. Bref, c’est le meilleur film d’invasion extraterrestre et même d’invasion tout court que j’ai vu. « Ce n’est pas une guerre. Pas plus qu’il n’y a de guerre entre les hommes et les vers de terre. C’est une extermination. »