Un film sur la maladie, qui définit Valérie Donzelli comme une cinéaste qui parvient à transcender par le mouvement. Tout au long du film, elle filme ce mouvement, le déplacement, le trajet, en scooter, à pied, en train. Elle retrace ainsi le parcours difficile des deux parents, qui continuent d'avancer malgré tout, et nous fait partager ce long chemin vers l'inconnu.
La guerre déclarée est synonyme de ce combat. Le récit prend une autre dimension en considérant que l'histoire vécue est celle du couple. Couple au jeu théâtral, annoncé par les noms des personnages, ancré dans la tragédie contre laquelle ils luttent sans répit du début à la fin. Jeu qui pourrait aussi nous rappeler volontairement à la réalité, car exacerbant l'aspect fictionnel.
Le combat contre la maladie n'est pourtant jamais pesant, accordant au film ce don de rester positif dans son propos, quoi qu'il advienne, sans jamais tomber dans le pathos larmoyant. C'est ce qui fait sa force, également porté par l'amour, latent mais sans limite, des deux protagonistes, le film parvient à s'élever pour balayer, parfois naïvement, l'apitoiement et les convenances.