Chute des classes
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Vincent Cassel et Benoît Magimel sont insupportables dans ce film. Voilà, on a enlevé les deux éléments gênants de l'équation, tout va bien dans le meilleur des mondes pour ce qui est du reste du film.
Plus sérieusement, même si le manque de subtilité dans ce film me semble plutôt évident, j'ai bien marché dans les combines de petit malin de Kassovitz pour me brosser dans le sens du poil. Du point de vue de l'image, en dehors du noir et blanc impeccable, beaucoup de mouvements de caméra ou transitions sont là pour l'esbroufe, mais c'est fait avec un peu de bon goût quand même et ce n'est pas désagréable.
Après voilà, ce n'est pas un film spécialement facile et agréable à regarder. On suit des jeunes qui sont dans l'agression permanente, et quand ça ne vient pas d'eux ça vient des autres. C'est en soi une belle façon de représenter des conditions de vie difficiles, l'ennui, les flics qui jouent aux cowboys, et surtout la divergence des points de vue. Le personnage de Cassel a littéralement de la haine en lui alors que ses deux amis sont bien plus nuancés. Ils sont plus humains et attachants aussi je trouve, ça rend le film plus supportable.
Je pense que le film a un peu trop de gras parfois, j'aurais bien viré deux ou trois scènes si j'avais dû faire le montage de ce long-métrage, mais il y a quand même de bonnes choses, notamment la fin qui est très réussie. Le plus horrible, c'est de se dire que plus de 25 ans après, il n'y a pas vraiment eu de changement.
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Créée
le 6 oct. 2021
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