Alors là, faudra m'expliquer cet engouement et ce statut culte d'un roman photo de 28 minutes en noir et blanc, qui a reçu les critiques les plus elogieuses, dithyrambiques, fantabuleuses, digne d'un Kubrick et ses oeuvres les plus fantagéniales pour toute une frange d'amateurs de cinema....
Quand je lis que c'est en avance sur son temps, euh ouais, sauf si comme moi on a lu un paquet de bouquins de SF ou d'Anticipation antérieurs ou contemporains à cette Jetée... Rien d'exceptionnel de ce côté là, surtout que c'est très court, rien n'est développé, tout est survolé.
En soi c'est bien hein, y a un certain désespoir fataliste latent bien amené, mais ça reste un court metrage en images fixes qui est une vague dystopie basique. Que cela ait été fait aux débuts des années 60 n'y change rien à mes yeux, et la "chute" finale n'a rien d'extravagant si on est habitué au genre.
Cette oeuvre rejoint donc mon panthéon personnel du "je dois etre trop bas du front et grand public pour saisir la portée intrinsèquement unique qu'y voient les cinéphiles éclairés"... Ça ne me tuera pas mais au moins je sais de quoi il retourne.