A Los Angeles, Emma Stone essaye d'être une grande actrice mais elle n'y arrive pas. A Los Angeles, Ryan Gosling essaye de sauver le jazz mais il n'y arrive pas. Donc pour s'occuper, ils tombent amoureux et chantent des chansons.
C'est d'ailleurs bizarre que ce gentil connard de Ryan veuille tant sauver le jazz. Il n'a pas du aller à Jazz à la Villette très souvent. Parce que le jazz c'est plus vraiment des jazz clubs enfumés avec des néons sur des murs de briques et des photos de Duke Ellington en noir et blanc. Pareil pour Los Angeles, j'imagine. Le film se plonge dans une atmosphère passéiste un brin nauséabonde dans une ville sans diversité, sans pollution, sans détritus... Mais avec des personnages égoïstes, seule touche de réalisme bienvenue.
La La Land c'est un peu Amélie Poulain à la Cité des Anges. C'est mignon, rigolo, il y a quelques musiques catchy, mais on se demande si le film n'est pas un petit peu fasciste sur les bords.
Mais bon que voulez-vous, les personnages snobs, insupportables et égoïstes qui se sentent investis d'une mission de merde qui n'intéresse qu'eux et qui se servent de cette pseudo-aura pour serrer de la poulette innocente sans l'ombre d'un remord, ça me parle un peu. Quand je serai grand je veux être Ryan Gosling.