Visiblement, Damien Chazelle se spécialise dans les films musicaux. Si Whiplash était un intense combat entre un prof et son élève prêt à tout pour percer dans la musique. La La Land est bien plus léger et entraînant.
Je me suis laissé aller par les critiques, je ne savais vraiment pas à quoi m’attendre. Et puis, quand le film a commencé, j’ai eu un peu peur. Dès le début, ça partait dans tous les sens. Des gens sur une autoroute se mettaient à chanter et danser sur leurs voitures. Et je suis vraiment pas fan de comédies musicales, à chaque fois ça me fait penser à High School Musical alors qu’il y a bien mieux que ce film.
Mais bon, j’étais donc un peu frustré en pensant que j’allais juste me retrouver devant un tas de gens heureux qui chantent leur joie de vivre.
Mais dans ce bordel musical (tout de même assez plaisant), y avait une chose qui avait frappé mon esprit dès le premier plan. C’est l’utilisation des plans séquences lors des passages musicaux.
Waouh !
La mise en scène est… waouh. Les plans séquences sont aussi gérés que ceux de… « Fils de l’hommes » (donc là, c’est du haut niveau).
Du coup, j’étais un peu partagé sur ce début de film.
Surtout que les vingt premières minutes, ce n’est que ça. Ça prépare la rencontre entre les deux protagonistes avec des gens qui chantent et danses partout.
Et une fois que l’intrigue démarre… qu’est-ce que c’est bon !
Mettons les choses au clair, les histoires d’amour, c’est vraiment pas mon genre. Y en a quelques-uns que j’adore (Her, Spiderman), mais voilà, je trouve ça souvent trop niais. Et là, j’ai enfin une « vraie » histoire d’amour. Cette intrigue amoureuse est vraiment crédible !
Et là, encore une fois je me sens obliger de confronter Whiplash à La La Land. Dans Whiplash, l’intrigue amoureuse est très en arrière-plan et très vite éclipsée (c’est pas un défaut, regardez le film, ça abouti à quelque chose). Tandis que dans La La Land, l’histoire trouve le parfait équilibre entre l’histoire d’amour et la carrière des deux personnages. Chacun à ses rêves et son destin, et ça fait avancer l’histoire.
Et vraiment l’écriture est extrêmement maîtrisée. C’est très sentimental sans tomber dans la niaiserie, et moi vraiment je suis rentré dedans à fond. Surtout que le duo porté par Emma Stone et Ryan Gosling est vraiment efficace et les acteurs sont vraiment convaincants.
Et puis, c’est une comédie musicale, bien évidemment qu’il y a plein de chansons. On pourrait reprocher un début avec beaucoup de chansons placées un peu n’importe comment mais une fois la première demi-heure passée, chaque musique est parfaitement intégrée à l’intrigue. Par exemple, les personnages sont à un concert, du coup y a une chanson (d’ailleurs, elle était vraiment top celle-là). Au final, moi qui craignait une perte de cohérence avec des chansons placées à un peu n’importe comment, ça renforce la crédibilité de l’univers.
Aussi les chorégraphies, les danses, la lumière, les partitions, les cadres, tout s’emboite parfaitement pour rendre certains moments presque spectaculaires. Notamment les plans séquences, je reviens encore sur l’intro sur l’autoroute. J’aime pas la musique, ni la chorégraphie, mais qu’est-ce que c’est maîtrisé !
Y a également un tas de références au cinéma, en même temps, l’histoire se passe à Hollywood donc on cite des films comme Casablanca, La Fureur de Vivre et ça sert à l’intrigue !
Et au final, on sort du film heureux. Y a quelques moments tristes mais dans l’ensemble, La La Land est vraiment un divertissement émouvant et agréable.
Il mérite vraiment ses éloges et ses récompenses (sept récompenses aux Golden Globe) et j’ai vraiment hâte de voir ce que va nous pondre plus tard Damien Chazelle parce qu’à 32 ans, ce gars est en train de se faire une grande place dans le cinéma. Et il le mérite !

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le 29 janv. 2017

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James-Betaman

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