J'aurai aimé vivre ce petit moment hors du temps, à la fin d'un chef d'oeuvre, où l'on reste scotché à son siège, tout simplement bouleversé.
Autant vous le dire tout de suite, ce n'est pas arrivé. Les attentes étaient peut-être trop élevées, on m'avait promis l'oscar (vu le palmarès de Titanic j'aurais du me méfier), le triomphe absolu, et surtout Damien Chazelle réalisateur de Whiplash.
Whiplash et La la land n'ont pas grand chose à voir si ce n'est la musique omniprésente, un personnage à elle seule. Et l'ont en vient au gros problème, je n'aime ni les comédies musicales ni les comédies romantiques...


Dès la première scène je suis servie : scène d'embouteillage chantante saturée de couleurs vives, ça ressemble à une pub, c'est joli mais ça ne me touche pas.
Puis, tout doucement, je me suis immergée dans le film. Le début du film multiplie les références à l'age d'or de Hollywood, que ce soit par les décors, les costumes et les chansons, seuls un téléphone portable d'un coté ou un "starbucks" de l'autre nous rappelle que nous sommes en 2017.
Au fur et à mesure que la réalité se fait sentir, il y a moins de chansons, les couleurs se ternisses et Emma Stone ne porte plus ses jolies robes. L'histoire est sympathique sans être originale, à la douce insouciance des débuts se succède la difficulté de la vie et de réaliser ses rêves.


Le jeu d'Emma Stone est subtil et touchant, son chant l'est un peu moins. Ryan Gosling nous révèle qu'il sait parler et même chantonner.Ce sont de doux rêveurs, et ils parviennent à nous transporter.


Au final, l'histoire m'est un peu passé au-dessus. Je retiens surtout la mise en scène : les magnifiques plans séquences et les multiples détails disséminés ça et là (j'ai dû en rater une bonne partie). Et surtout la mise en abîme : Sébastien (Ryan Gosling) passionné de jazz hésite entre reprendre la forme originelle et la modernité. Entre faire ce qu'il aime, quitte à ne pas trouver son public, ou faire du "mainstream" pour réussir. On peut y voir le dilemme du réalisateur, entre hommage littéral aux films classiques ou film "à la mode" en risquant de se perdre au passage.
Le pari est réussi, l'hommage est subtil, le film est plaisant à défaut d'être extraordinaire. Reste la scène finale, merveilleux bouquet final qui fait monter la note jusqu'à 8.

je_suis_pénible
8

Créée

le 3 févr. 2017

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