Croire en une histoire d'amour incroyable

Enfin, quatre ans plus tard que le reste de la population, était arrivé le moment de voir la célèbre comédie musicale que pendant quelques seconds avait frôlé l’Oscar au meilleur film du 2016. D’abord, je dois avouer que je n’ai pas la tendance à aimer beaucoup ni les filmes très lauréates aux Oscars, ni les comédies romantiques hollywoodiennes, ni beaucoup moins le genre musical. Donc, ma prédisposition pour ce film n’était pas la meilleure.

Néanmoins, est en l’absence d’expectatives et références quand on aime les expériences le plus. Ainsi, est dès le debout du film, grâce au dynamique plan-séquence initial et la présentation de la couple protagoniste, qu’on se laisse séduire pour leur histoire impossible en redécouvrant le jazz, le théâtre, l’amour et les priorités de la vie.

Sans être une comédie que fasse pleurer de rire, le film contient quelques moments marrants, surtout grâce au personnage de Ryan Gosling, sur de soi-même et infantile au même temps. Il a les principes très clairs, mais il les oublie pendant une session de photographie comme fashion star du clavier ou en jouant I run, une chanson trop mainstream pour lui. Par ailleurs, il montre aussi un côté plus intense, qui par moments rappelle à cet homme viril qu’on avait détesté dans Blue Valentine.

De son côté, la protagoniste interprétée par Emma Stone lutte pour son american dream dans le compliqué (et parfois injuste) monde du théâtre au même temps que pour l’amour… Et on la comprend. Parce que les répliques plus ordinaires peuvent signifier quelque chose plus que de clichés, et quand elle le regarde dans les yeux et lui demande "where are we?", on n’a pas besoin de réponse, parce qu’on a déjà eu la même question il y a longtemps.

Le film est techniquement impeccable, avec une photographie digne du meilleur designer sur Pinterest et un tournage qui rend hommage au cinéma des années soixante (même la voiture de Gosling!), mais on pourrait dire que la troisième protagoniste de La La Land est la musique. En laissant de côté le naïf message sur son essence (les mêmes Stone et Gosling ont parodié ce discours dans le Saturday Night Show en proclamant qu’ils "avaient sauvé le jazz"). La bande sonore de La La Land est incroyable par soi-même et, ayant déjà constaté la qualité de Damien Chazelle pour les scènes musicales avec Whiplash, dans La La Land sont aussi magnifiques; lorsque la musique sonne, la camera devient une intégrante plus du groupe.

Pour finir, si bien le scénario contiens des stéréotypes d’histoire d’amour conventionnel (la fille qui ne conçois le bonheur qu’en formant une famille, l’homme qui n’approuve pas que Gosling danse avec sa femme sur le quai...), ce qui fait de La La Land un film unique est, à mon avis, le dénouement. Alors, pourquoi pas une histoire d’amour sucrée et colorée, si tout était partie d’un grand rêve? Et n’est pas dans les rêves où on peut chanter, danser, voler et tomber amoureux sans rien craindre? Et n’est pas l’amour aussi ce qui reste quand l’aventure finis? Un dernier regard, un dernier instant partagé, un dernier tout ce qu’aurait pu être et la musique reprend, parce que la vie continue.