En Sibérie, personne ne vous entend ronfler. (Surtout quand Kalatozov est ronflant pour quatre.)
Petite déception (voire grosse, compte tenu des attentes). Le film est pourtant bien lancé. Kalatozov sait installer des ambiances, planter ses personnages dans des espaces qui sortent de l’ordinaire… Mais dans la plupart de ses films, j’ai comme très vite une exaspération qui monte devant les prouesses techniques qui se font à mon goût un peu trop remarquer. Je ne sais pas si ce sont ces travellings, ces plongées ou tous ces effets qui me détournent du sujet et des enjeux de l’histoire ou si c’est Kalatozov lui-même qui tournicote autour de ses personnages, cherche la lumière, l’espace vide à saisir, pour combler son désintérêt pour ce qu’il raconte, mais voilà, ça ne marche jamais complètement.
Quoi qu’il en soit, c’est fini. Au bout de vingt minutes, le thriller (puisque c’en est un) échoue. Comme disait ma tante, si le soufflet retombe, quel camouflet !… Elle, je ne l’ai jamais vue faire autre chose que camoufler tout sa vie ; Kalatozov aussi camoufle.
Il s’agit d’un thriller de type « who will be the next », comme Alien ou Ten Little Indians, mais c’est là que j’avale ma moufle : avec seulement quatre personnages.
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