2h50 de branlette visuelle.
Ce n'est pas un film de guerre mais sur des hommes qui font la guerre, la bataille de Guadalcanal en l'occurrence.
C'est long, très long, mais ça passe étonnement bien, hormis la dernière demi heure ou je me suis surpris à regarder mes textos coquins.
Et ce donc assurément grâce à l'énorme brochette d'acteurs présents à l'écran et avec finalement presque autant de temps de pellicule chacun. Une sorte de film chorale en quelque sorte.
Sinon c'est du Malick, le mec qui prend 10 ans pour faire un film (Tree of Life en mai!), qui kiffe la nature plus que ses acteurs, et qui lèche chaque plan jusqu'à ce qu'il dégouline de bave atmosphérique. Tout est tellement parfait qu'il est manifestement très facile de le hisser au panthéon comme de le détruire. Un peu comme un film haute couture avec le supplément d'âme qui empêche de le ranger dans les films sans fond mais finalement pas assez pour facilement le traiter de grosse sègue photographique et philosophique.
Ouai le coup du gros plan sur un visage ou un arbre au ralenti avec du "HDR", de la belle musique (Zimmer se gave) et une réflexion sur la condition humaine à la con ça va un temps, mais répété, disons que ça gâche un peu le film.
Enfin sur 2H50 rien de très alarmant, ça reste une belle réussite, la maturité par rapport à Days of Heaven bien présente.