Antonin Peretjatko après la Fille du 14 juillet revient ici dans l'absurde en grande fanfare avec La loi de la jungle. Et étonnamment, le film s'embarque dans des sketchs absurdes qui nous font sourire et même rire à gorge déployer. L'enchainement du film, et donc des sketchs, nous entraine vers des tableaux qui ressemblent aux prodigieux gages du fabuleux Louis de Funès, et même à l'esthétique absurde et minimaliste de Quentin Dupieux, notamment avec son film Réalité. Le duo formé par Vincent Macaigne, récemment aperçu dans Les deux amis de Louis Garrel, et Vimala Pons fraîchement sortie de la comédie de Podalydès Comme un avion, crée la surprise et rappelle ces fameux duos de la nouvelle vague. Mais dès lors que les premiers sketchs et le duo sont connus, le film tourne rapidement en rond. Si tout repose sur ce duo extravagant et des dialogues finement menés, le tout se disperse. Non pas à cause de la ribambelle de personnages secondaires, Pascal Legitimus, Mathieu Amalric, Fred Tousch et Jean-Luc Bideau, forts intéressants mais plus à côté de son effet boule de neige.
Il est important, je pense, de noter que le montage, a une importance tout à fait particulière dans la manière d'amener les blagues. Il est, même, créateur de blague, et de situations comiques.
Mais outre un effet de surprise quant au renouveau de la comédie française avec un retour au comique burlesque, le film s'étire dans des situations poussant la blague trop loin. Le film s'essouffle avec ce qu'il a créé : l'humour. Dès lors un paradoxe s'offre à nous, le film, comme beaucoup d'autres, porte les qualités de ses défauts et les défauts de ses qualités, mais comment le juger ?
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