(...) Stéphane Brizé dynamite son propre cinéma (Mademoiselle Chambon, Quelques heures de printemps) pour en garder ce qu’il sait le mieux faire : coller sa caméra auprès des acteurs pour en faire ressortir toute l’âme du personnage. Et le bougre ne s’y est pas tromper en choisissant d’arracher sa caméra du sol afin d’opter pour une caméra épaule et longue focale jouant habilement sur le brut et le flou si cher au genre documentaire. Documentaire vous avez dit ? Eric Dumont, le chef opérateur déniché par Brizé, est justement un fringant cinéaste de 31 ans qui n’a travaillé jusque là que pour le documentaire et a mis à contribution son talent pour pointer, cadrer et utiliser au mieux les lumières lui-même. Le résultat en est formidable, surtout qu’il se couple avec l’emploi du cinémascope, outil de la fiction par excellence. Et de la fiction, il y en a, n’en déplaise aux faiseurs de reproches un petit peu trop impatients de taper sur un cinéma français qu’ils disent dans les cordes depuis un moment (...)
L'intégralité de la critique de Loïc M, sur Le Blog du Cinéma