Dans les années 70 le terme "Revenge Porn" avait un tout autre sens.

Scénario :
C'est un anglais d'une trentaine d'année qui revient dans le bled paumé qui l'a vue naitre et qui décide de se faire chaque bar un par un.... sauf qu'au lieu de se faire un bar, il décide de se farcir des mecs qui sont à l'origine de la mort de son frère.


Ce film fait partie de mon "rattrapage culturel" version "un réalisateur = un film"



En tant que sujet d'étude :



Mike Hodges est loin d'être un réalisateur célèbre : Quelques films noirs, la suite de La Malédiction et le nanardesque Flash Gordon. Mais il reste toutefois son premier film : la loi du milieu (Get Carter) qui a été auréolé du label "film culte."


Tout part d'un roman, Jack's return home, qui est devenu culte. Michael Caine, explique assez bien les raisons derrière ce film. "One of the reasons I wanted to make that picture was my background. In English movies, gangsters were either stupid or funny. I wanted to show that they’re neither. Gangsters are not stupid, and they’re certainly not very funny."


Ce qui choque au départ est le décors : Newcastle, les villes minières d'angleterre, en brique rouge avec des appartements exigus, des pentes improbables et surtout ses mines de charbons dont le . Avec des cabarets pourris dans laquelle même les femmes se castagnes. Et la nonchalance de ces gangsters à la petite semelle mais leur encrage dans le quotidien et la façon dont ils vont éviter de faire des vagues, puis tuer quand c'est nécessaire. De plus, ils se sont adjoints un véritable expert des malfrats afin de superviser le tout.


En ressort un film avec pas mal de plans intéressants (des vues de dessus, des symétries) dans lequel Michael Caine joue un personnage assez sociopathe : il n'a aucun remord à tuer et plusieurs fois dans le film, il est souligné que s'il agit pour une histoire de vengeance, lui même est une ordure et agit plus pour des motifs de fierté que de vengeance personnelle. Le background assez peu clair du film joue aussi avec la moralité variable de Carter.


Après, ils se sont fait plaisir avec les scènes de cul (notamment) même si, au final, il y a une justification à cela et que ça va aboutir à l'une des scènes de "Brain Bleach" les plus intéressante que j'ai vue.


A noter qu'il existe un remake en 2000 avec Stallone, sauf qu'ils ont enlèvés tout ce qui était intéressant dans le film : ça ne se passe plus en angleterre, le personnage est sympathique et tout rendre dans l'ordre à la fin. Et après ça s'étonne de se retrouver avec 11% sur Rotten Tomatoes.



Mon avis personnel :



On a mis du temps à rentrer dans le film, et il faut dire qu'il ne fait rien pour ça : on ne sait pas qui est vraiment Carter, qu'est ce qu'il vient foutre là. Il nous a falut du temps aussi pour savoir qui est qui, qui fait quoi et l'attitude contradictoire des gangsters. Il y a eu même ce moment où ma copine s'est retourné vers moi pour me dire "mais pourquoi tu voulais le voir ce film là au juste ?"


Autant prévenir : le début du film offre assez peu d'action, et que mis à part une scène marrante avec Michael Caine qui menace des gangsters avec un fusil alors que lui même est à poil. Il y a aussi des moments où voir un personnage sociopathe qui n'a aucun remord nous pousse à ne jamais vraiment nous impliquer émotionnellement avec lui. (Et il y a une scène de sexe au téléphone qui est à mi-chemin entre le ridicule et le fantasmagorique.)


Et puis, arrive la "scène de révélation" du film et d'un seul coup ça passe en mode "vénère" : Y a de la baston, des tirs de flingues, de la vengeance et des cadavres. On ne s'identifie toujours pas au personnage principal, mais le voir buter des types tout aussi pourri que lui rend le film bien plus distrayant.


A noter qu'en lisant la fiche wikipédia, ma copine a cru lire un film totalement différent de ce qu'il racontait.


En gros le frère de Carter faisait croire qu'il était mort afin que Carter tue la plupart des gens qu'il connait à sa place, et celui-ci bute Carter à la fin afin de mener une nouvelle vie en endossant son identité.

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le 15 févr. 2020

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