... avec le film qui est étonnamment cohérent et de qualité comparé aux oeuvres plus connues et plus cradingues de Fulci. Appelons-le Don’t Torture a Duckling, comme les anglais. (Merci Arrow Video au passage).
Le concept est simple: prendre le contrepied de toutes les idées reçues et tailler un costard aux valeurs habituellement considérées comme positives, et à ceux qui les représentent. Ici les héros sont l’inverse de ce qu’on croit.
Attention la-dessous ca spoile. Le film est vieux, c’est vous qui voyez.
Dans ce village les campagnards ne sont pas attachants et humanisés mais des gens merdiques qui n’aident même pas une femme mourante au bord de la route. Stupides moutons dont les actes de violences motivés par des croyances ridicules, ils sont dans ce film moins bons que les étrangers de la ville (eux qui souvent sont dépeints comme hautains et détachés). Le prêtre qui semble si bon est un tueur d’enfant, la pécheresse droguée une personne généreuse qui tente de les sauver. Les flics sont des idiots qui font courir des bruits qui resultent en la mort d’une femme innocente, le journaleux a de la considération et est plus réfléchi.
La séquence au coeur du film, d’une grande brutalité vengeresse (et aveugle) au rythme décalé de la musique upbeat émanant d’une voiture est d’une surprenante efficacité émotionnelle.
Le film peut etre vu comme une réponse aux detracteurs de Fulci, l’accusant de pervertir la jeunesse à coups de gore, de nudité etc. Eh bien chers porteurs de valeurs puritaines et traditionnelles, Lucio a deux trois choses à vous dire. Long live the video nasties