"La Main au Collet" est un Hitchcock charmant et mineur à la fois : charmant parce que le pas de deux entre Cary Grant, réfractaire au charme pourtant impressionnant de Grace Kelly, et cette dernière, qui joue subtilement sur divers registres contraires (de l'hystérie amoureuse au mépris glacial), dégage suffisamment de glamour pour porter le film à lui seul. Mineur parce que Hitchcock ne construit ici ni tension ni suspense, et nous ballade avec une décontraction plaisante mais assez surprenante, de palace cannois en village provençal, sans vraiment se préoccuper de la banale intrigue qui tente de justifier le film. [Critique écrite en 2006]