Décevant est le premier mot, qui me vient directement à l'esprit pour décrire La Maison de bambou, c'est le tout premier film américain entièrement tourné au Japon (il en suivra d'autres comme Yakuza, Black Rain à chaque fois avec un Américain aux méthodes expéditives débarquant au pays du Soleil Levant) malheureusement comme souvent chez Samuel Fuller ça manque de hargne.
En soi La Maison de bambou a une bonne intrigue et une belle réalisation (jolie photographie et quelques bons plans) cependant ça vire parfois avec la voix-off à un style documentaire (en voulant trop montrer le Tokyo traditionnel) au détriment de l'histoire, puis la love-story entre l'Américain Robert Ryan et la Japonaise Yoshiko Ōtaka bien que touchante prend parfois le pas aussi sur l'aspect polar du film. De plus le gros problème il n'y a aucune noirceur alors que de la part de Fulller je m'attendais à un film plus percutant et nerveux.
Il y a un problème de rythme dès le début, c'est vraiment dommage car La Maison de bambou avait pas mal d'atouts pour en faire un excellent film.