La Malédiction (The Omen) est un très bon thriller horrifique réalisé par Richard Donner, écrit par David Seltzer d’après son roman... qui va curieusement sortir aprés le long métrage qui met en scéne Robert Thorn (joué par le très bon Gregory Peck) un ambassadeur Américain qui vit a son épouse Katherine (jouée par la sublime Lee Remick) à Londres... ou il va adopter (à l'insu de sa femme qui a fait une fausse couche) Damien (joué par un impressionnant Harvey Stephens) un orphelin de cinq ans aux origines obscures qui selon le père Brennan (joué par Patrick Troughton) et le photographe Keith Jennings (joué par l'excellent David Warner)... l'Antéchrist... Constitué d'un casting prestigieux peu habitué au genre (ou je rajoute Billie Whitelaw qui joue Mme Baylock la gouvernante... et Leo McKern qui joue Carl Bugenhagen...)... Richard Donner (dont c'est le premier long métrage sur grand écran et que c'est grâce au succès populaire de ce film, que le réalisateur se vit confier deux ans après la réalisation de Superman...) réalise un thriller horrifique très efficace sur une superbe musique (terrifiante) composée par Jerry Goldsmith qui avec son Avé Satani et ses chœurs démoniaque décroche son unique Oscar... Quant au petit Harvey Stephens (A noter que lors des auditions pour le rôle, le jeune acteur a convaincu Richard Donner de lui donner le rôle en “l'agressant” : alors que le réalisateur avait demandé aux enfants de s'approcher de lui et de faire mine de l'attaquer, Harvey Stephens a hurlé et s'est jeté sur lui pour le frapper).... il est diaboliquement incroyable... avec son visage d'ange déchu qui fait froid dans le dos... Role qui sera repris par ailleurs, quelques années plus tard par l'excellent Sam Neill... dans La Malédiction finale (The Final Conflict) de Graham Baker en 1981... la seule suite de convenable.... Surfant sur la vague millénariste initiée par le triomphe mondial de L’exorciste (1973) de William Friedkin... La malédiction (1976) est, avant toute chose, un thriller qui mène son spectateur par le bout du nez durant toute la première partie. Les amateurs de films d’horreur resteront quant à eux sur leur faim puisqu’on ne comptabilise que fort peu de morts et on note une absence totale de sang. Pourtant, les quelques séquences horrifiques (avec les babouins, la mort du prêtre et la décapitation) sont graphiquement très intéressantes et efficaces.... Mais le plus marquant est ce manque volontaire de second degré et cette approche si frontale de la mise en scène. Ainsi, chaque séquence est fonctionnelle et sert à faire avancer une intrigue parfaitement huilée. Cette sécheresse est renforcée par le jeu massif de Gregory Peck, impérial dans le rôle d’un homme qui perd tout ceux qu’il aime. David Warner est également très convaincant dans le rôle du journaliste fouineur. Enfin, le cadre européen (les événements contés se passent à Rome et à Londres) renforce l’impression d’étrangeté qui se dégage du film.... Enfin bref, un très bon thriller horrifique qui a été assez sous estimé a sa sortie... qui a le mérite d’être redécouvert.

Eric31
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le 14 déc. 2015

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