"-Rien de tel qu'un enterrement pour rassembler une famille..."

Comme prévu par le réalisateur (mais surtout créateur du personnage) Don Mancini, Curse of Chucky est un retour aux sources un rien déroutant où le délire et la folie des deux derniers volets laissent place à un rythme pépère et une ambiance nettement moins colorée dans laquelle Chucky, trouvant en la personne de Nica une nouvelle nemesis à la hauteur (sale vanne comme dirait Naguy...), n'est plus le héros.


Véritable révélation du film, Fiona Dourif assure en "scream queen" fragile et joue de sa beauté troublante (alors que physiquement, c'est bien la fille de son père) pour donner la sensibilité qu'il faut à son personnage handicapée motrice qui, avant d'en découdre avec un Chucky peu présent durant la première heure, fera face à une famille d'apparence banale, mais dont presque chaque membres ont quelque-chose à se reprocher, notamment une grande-sœur protectrice et un peu peste dotée, elle aussi, d'un physique singulier (ces yeux!).


Resserrant son récit en un même lieu et en une seule nuit, Curse of Chucky déçoit malheureusement par ces scènes de meurtres bien trop banales et, à l'exception d'une, timidement gore en plus de proposer un Chucky dont l'animation laisse parfois à désirer (pardonnable au vu du petit budget) mais dont la transition entre simple poupée et automate est un peu trop flagrante pour ne pas anticiper ses éventuels soubresauts. Des lacunes compensées par des séquences sachant tout de même mettre une certaine pression (la cage d'ascenseur!) mais surtout par une dernière partie pleine de rebondissements et tout à fait apte à donner la pêche à tout fan de Chucky qui se respecte.


Jouant la carte de la fin multiple, un peu comme il l'a fait auparavant pour Le Fils de Chucky, Don Mancini raccroche les wagons, remet en question le statut du film et titille la fibre fanboy jusqu'à une scène post-générique juste jouissive pour qui aurait de bonnes bases et de l'affection pour la saga de la poupée de sang. Il peut s'agir de facilité ou d'un besoin de prouver que l'on est bien dans un Chucky et pas juste un film de jouet qui tue, mais cette initiative, malgré les incohérences qu'elle provoque, a très bien marché sur moi.


Pour conclure, ça commence comme un film de jouet banal, mais réussi niveau ambiance, souffrant parfois de son aspect DTV (bien qu'il suive la logique interne de la série: 2 sorties ciné, 1 vidéo!) pour finir dans un "Chucky" où le facteur nostalgie est plus que de mise. Risqué, mais quand la mayo prend, qu'est-ce que ça fait plaisir.

Maybe-Life

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8

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