Chucky d'amour.

Ce dernier volet (à ce jour) de la saga Chucky est une manière de bouler la boucle, vingt-cinq ans après ses débuts dans Jeu d'enfant. Tourné pour une misère, et condamné à une sortie vidéo dans le monde, le film est un hommage aux anciens volets, avec plein de clins d'oeils pour les fans, dont l'ultime est dans la présence de Fiona Dourif. Cette dernière, qui joue Nica, une jeune femme en fauteuil roulant, n'est autre que la fille de Brad Dourif, la voix historique de Chucky. En bref, le père veut tuer la fille !
Plus sérieusement, ce dernier apparait cette fois en tant qu'acteur, dans le rôle de Charles Lee Ray, dans des flashbacks au ton très Sin City (noir et blanc avec une touche de couleur), dont la scène introductive de Jeu d'enfant, refaite vingt-cinq ans après, où il se fait descendre dans le magasin de jouets avant de ses réincarner en Chucky.

Le tout petit budget oblige cette fois l'action à se dérouler dans un huis-clos, avec la famille de Nica qui vient habiter auprès d'elle, après la disparition suspecte de sa mère. Bien évidemment, elle habite dans une grande maison isolée, sans portable, avec peu d'électricité, à la manière d'un manoir. Idéal pour faire revenir Chucky, qui arrive dans le film via un colis (!).
J'avoue avoir un faible pour cette saga, et notamment pour Chucky, dont la voix grave de Brad Dourif lui va comme un gant, et à chaque fois, on se demande si il va enfin prendre possession du corps de la petite fille, qui s'est amourachée de cette poupée.

Après, le film baigne (volontairement) dans des tonnes de clichés, dont une relation lesbienne, des litres de sang numérique, des morts très violentes (une langue trop pendue, un œil qui roule dans un escalier...), l'action qui se déroule sous des trombes d'eau, et des personnages qui ont l'air un peu tous demeurés, sauf bien évidemment la jeune femme en fauteuil roulant qui voit bien la réalité, mais dont personne ne s'en soucie.
Comme je le disais, je ne sais pas si La malédiction de Chucky signe la fin de la franchise (toujours écrite par Don Mancini, et qui réalise cet opus), mais tout semble signifier que la boucle est bouclée, avec des caméro d'anciens acteurs de la série (dont le gamin qui jouait Andy, qu'on voit vite fait), des références constantes aux scènes des autres films, et que cette fois-ci, Chucky semble peut-être arriver à ses fins...

Je suis peut-être indulgent avec cette série, dont le deuxième film fut peut-être mon premier film d'horreur étant tout petit, mais je trouve cet opus-là tout à fait respectable, eu égard au petit budget. Qu'est-ce que je ferais pas pour Chucky...