La mécanique de l'ombre

Duval, ex-comptable, au chômage depuis deux ans se voit un jour contacté par une société qui lui propose un emploi, persuadée qu'il convient parfaitement au poste. Cela consiste pour Duval à retranscrire des conversations téléphoniques 9H par jour chaque jour, dans une confidentialité et une discrétion sans borne. Mais en quoi ces conversations téléphoniques sont-elles si importantes? Pourquoi tant de secret autour de ce travail ?
On plonge tout de suite dans l'intrigue. La caméra nous balade avec elle et nous emporte dans le sillage de Duval, qui va de rebondissements en rebondissements, sans nous laisser le temps de nous ennuyer une seule seconde. Autour de lui, le personnage énigmatique de Clément qui le reçoit en entretient d'embauche, un Podalydès bien barbu et très sombre, celui de Labarthe, officier de police incarné par Sami Bouajila et enfin Simon Abkarien dans un rôle borderline, loin du très attachant Ammanullah de Kaboul Kitchen. Un film d'espionnage...pourtant loin d'être ma came... très bien ficelé, où certains éléments vous laissent pantois sur votre siège et d'autres n'ont pas fini de vous remettre les idées en place, qu'une autre péripétie vient tout bousculer. Cluzet dans le personnage de Duval est une nouvelle fois criant de crédibilité, de souffrance et de droiture.
Un très bon film en ce début d'année. A voir!