Une interprétation spectaculaire

Un biopic sur l'une des plus grandes artistes du XXème siècle, mais aussi l'une des plus complexes, ce n'était pas chose aisée.


Rentrons directement dans le vif du sujet et rendons hommage à l'interprétation exceptionnelle de Marion Cotillard. Rarement j'ai vu un tel travail. La voix, la posture, le langage corporel, le maquillage, l'expression du visage, tout a joui d'une étude exemplaire. Je me devais alors de coucher un merci, et un bravo sur ces quelques lignes.


Je dois rendre au réalisateur Olivier Dahan sa recherche d'exhaustivité. On sent bien qu'il cherche à rendre un bel hommage à La Môme. Au travers des 2h20 qui jalonne le film, il nous fait voyager, des bas fonds de Paris au sommet de New York. Il nous montre une Edith Piaf tantôt dans la misère absolue, tantôt dans l'opulence de l'alcool et la drogue. Un parcours difficile, un pari réussi, en partie.


Comment retranscrire une vie si pathétique? Comment mettre en avant le contraste d'une voix si belle, si puissante et un personnage si fragile, si instable? Le film nous donne ici une réponse, partielle peut être. Trop orienté sur les difficultés du personnage? Surement, à croire qu'Edith Piaf n'aura connu que 3 mois de bonheur dans sa vie.


Venons-en aux choses qui fâchent. Le film souffre de nombreuses longueurs. Je ne saurai l'expliquer. Peut être parce que la Môme n'aura fait que du surplace. Du moins c'est l'impression que le film m'a laissée. De son enfance à sa mort, elle aura été la même, qu'importe le milieu ou les gens qu'elles fréquentaient.


Je ne peux nier que c'est un bel hommage. Je ne peut nier un grand nombre de qualités au film. Alors je ne m'attarderai pas ici sur les défauts inhérents à ce biopic, qu'il partage avec nombres de réalisations du même type.


C'est un film à voir, au moins pour découvrir ce que fut Edith Piaf.


"Non, je ne regrette rien..."

Westmat
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le 1 févr. 2015

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