On va dire que c’est un 50/50: il y a autant de raisons de détester que d’apprécier ce film.
Déjà il y a le côté aventure/fantastique/malédiction qui se marie extrêmement bien avec l’Egypte. C’est pas une nouveauté en soit, mais en général si on veut un pays pour les malédictions, on choisit ce qui se fait de mieux.
Comme souvent, Tom Cruise arrive à camper l’aventurier avec conviction, et on se prend à penser que la vraie prouesse c’est son éternelle jeunesse (et si c’était lui la momie de l’histoire?).
Le reste du casting est assez agréable, particulièrement la momie algéro-française et Russel Crowe.


Alors qu’est ce qui cloche?


Beaucoup de choses: déjà on ne momifie pas une personne vivante puisque l’opération de momification nécessite justement d’éviscérer la personne, et on s’en sort rarement indemne - me semble-t-il.
Admettons que ça fait partie des choses qu’on peut laisser passer.


La momie a un design soigné, au point qu’on pourrait presque palper la matière de son costume à travers l’écran, et on constate à trop de reprises que les bandelettes semblent collées sur une sorte de justaucorps. Autant dire que ça casse tout de suite le trip. J’ai passé pas mal de temps à essayer de voir les coutures du costume.


Entre une momie qui n’en est pas une et des bandelettes qui m’empêchent d’y croire, ça devient difficile d’imaginer la protagoniste comme autre chose qu’une actrice fardée.
Niveau implication on a vu mieux. Pourtant elle fait son possible, et on sent qu’on a voulu soigner son design.


L’histoire se suit sans réel enthousiasme, même si de temps à autre on se surprend à sursauter ou à trouver certains décors jolis.


Ce qui domine dans tout ça c’est l’ennui profond: c’est long, et tellement peu entraînant que j’ai bien du mal à me rappeler comment tout ça s’achève.
Sans parler de l’actrice blonde de peaky blinders (dont j’ai oublié le nom) qui ne sert à rien d’autre qu’à avoir quelques échanges avec le héros. La caution féminine option gentille histoire d’équilibrer avec la momie.
D’ailleurs histoire de bien les différencier, on a joué sur les contrastes de leurs cheveux: sombres pour la méchante, blonds pour la gentille.


Oui on a vraiment l’impression qu’on nous prend pour des blaireaux, et c’est pas forcément agréable.

iori
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le 27 sept. 2017

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iori

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