Surpassant le premier opus, La Mort dans la peau s'avère franchement palpitant...
Si La Mémoire dans la peau constituait un film d'espionnage franchement plaisant, on était en droit d'attendre un peu plus de sa suite directe, j'ai nommé La Mort dans la peau ; la curiosité pouvait également être de mise avec l'entrée en scène de Paul Greengrass à la réalisation, celui-ci remplaçant en l'espèce Doug Liman.
Pour ce qui est du cinéaste britannique donc, celui-ci ne m'était que peu familier, n'ayant vu à ce jour que son Green Zone... dont je retiens encore aujourd'hui sa mise en scène pour le moins vivace type caméra à l'épaule.
Et tient donc, voilà que La Mort dans la peau tremble à n'en plus finir, pas au point de rebuter mais il se dégage un certain manque de lisibilité concernant des séquences musclées ; pour le coup la patte de Greengrass est ainsi reconnaissable à souhait, heureusement l'ensemble s'avère visuellement satisfaisant, bien qu'inférieur à celui de la Mémoire (...).
L'action n'en demeure pas moins savoureuse, elle est seulement perfectible, et c'est sur le fond que ce second opus va finalement se distinguer avec brio de son aîné : en ce sens, l'intrigue fait un bond en avant considérable tant elle s'avère palpitante, ceci au gré de révélations faisant écho à un scénario bien plus solide que précédemment, Jason Bourne quittant le rôle de fugitif pour celui de chasseur (grossièrement).
Sa quête de réponses, en parallèle de l'investigation menée par Pamela Landy, sert alors de base à une trame alliant clarté et suspense pour le moins prenant, le tout sous couvert d'un rythme parfait et d'une BO toujours aussi efficace ; les quelques nouveaux venus à l'image de Landy constituent d'ailleurs l'un des points probants du long-métrage, l'ambiguë Abbott et consorts étoffant superbement l'intrigue, tandis que Kirill et Jarda marquent de par leur charisme respectif.
Naturellement, le casting n'est pas en reste, comme peuvent en attester les solides Karl Urban et Marton Csokas, mais c'est en toute logique Matt Damon qui retient notre attention : je ne sais pas si je l'apprécie plus qu'auparavant, mais le rôle de Jason Bourne lui colle définitivement bien à la peau, d'autant que le personnage bénéficie d'un développement franchement intéressant contribuant à le rendre encore et toujours plus attachant.
Bref, La Mort dans la peau est de ces suites surpassant l'original, à ceci près qu'elle aurait gagné à être visuellement moins brouillonne au travers de séquences clés, mais on ne boude pour autant pas notre plaisir du fait de courses-poursuites endiablées savamment menées ; vivement la suite en somme !