Un kwaidan-ega parmi tant d'autres, mais qui se laisse regarder avec plaisir. La thématique de l'enfance maltraitée est une approche intéressante, et la contamination de la malédiction par le téléphone portable, sans être novatrice, renforce bien l'aspect envahissant et même aliénant de cet objet moderne. Plusieurs passages réussissent à distiller une véritable tension, et le final dans l'hôpital abandonné est fort réussi.
Miike réalise là un film plus conventionnel que ses délires habituels, tout en conservant sa touche qui se remarque à plusieurs reprises (le flashback avec la mère qui se coupe les ongles devant le jardin, ou plus simplement le trash de certaines visions). Je regrette juste qu'une séquence plutôt couillue (une manifestation spectrale meurtrière en direct live à la télé, ce qui est assez rare dans ce genre de films) ne s'accompagne pas de plus de conséquences sur le script. Quant au semi-twist, il restait dispensable.
La Mort en Ligne s'en sort donc avec les honneurs, ce qui n'est pas évident en ces temps d'overdose fantômatique.