Nous, de ce débat sur ce sujet, on en a pas mal mangé.
Alors que des homosexuels veulent organiser une gay-pride, ils se heurtent au mépris et à l'homophobie de la police. Pendant ce temps-là, un ancien soldat vivote tant que mal de coups tordus en faisant le tampon entre son fils d'un précédent mariage et sa capricieuse concubine du moment. Celle-ci lui fait un véritable chantage pour qu'il donne un coup de main aux homosexuels, contre rétribution bien entendu. Et le voilà sur les routes à tenter de convaincre diverses personnes que la guerre a opposé pour protéger le défilé.
Si les personnages sont attachants et que l'humour fait de temps en temps mouche, nous restons bien dans les clous d'une histoire finalement bien ordonnée, jusqu'au fiston néo-nazi décidant finalement de rejoindre son papounet pour défendre les homosexuels en écrasante minorité. On saluera le "déniaisement" de l'histoire par la mort d'un des personnages, la violence de l'affrontement, la police corrompue et l'humour sympathique, où le personnage au début homophobe est obligé de répondre aux préjugés de ses potes, préjugés qu'il a pourtant.
Après, il ne faut pas attendre non plus grand chose de ce plaisir coupable. Assez commun dans la forme et dans le fond au final, attachant pour ses antihéros plus ou moins caractériels - obligés par ailleurs de faire fi de leur différence culturelles pour défendre la différence tout court (faut voir comme la gueule de certains renvoie bien à l'image des Village People et donc au stéréotype des homos que nous pourrions avoir), ce film décrit simplement une situation qui ne l'est pas comme il peut.
Ce qui est déjà bien en soi, d'autant qu'il se situe, sans être extraordinaire, au-dessus du panier du reste de la production abordant le sujet.