La Bible elle-même regorge d'histoires plus ou moins sordides (viol, inceste, massacre, etc.) mais là nous sommes carrément face à un snuff movie avec Jésus comme victime. Franchement, une scène de 20 minutes pour voir un hippie se faire charcuter la bidoche à coups de fouet (détail amusant, le fouet à bouts métalliques reste coincé dans la peau de Jésus), si ce n'est pas de la branlette gore je ne sais pas ce que c'est. Oh oui Jésus tu as souffert pour nous ! Oh oui du sang ! Nous allons manger ton corps et boire ton sang !
Quelle religion étrange, cruelle et cannibale.

Pour calmer le spectateur (traumatisé par tant de gratuité), Mel Gibson nous offre de magnifiques ralentis sur le chemin de croix, ralenti dit "en 3 temps" : 5 minutes "Oh je suis Jésus je tombe tellement la croix est lourde et je suis trop fatigué", 5 minutes "Ouh nous sommes les vilains juifs on insulte et on crache sur Jésus" 5 minutes "Ah je suis Jésus je me relève parce que sinon les romains me fouettent et j'ai eu ma dose". Répétez 10 fois (et on s'étonne que le film soit aussi long).

Et bien sûr, pour couronner ce grand n'importe quoi en 35 mm, prenons Jim Caviezel, tâcheron devant l'Eternel (on va en reparler), pour incarner le fils de Marie la pu(r)(t)e (oui lynchez moi pour ce jeu de mots). Monica Bellucci en pute borgne (qui nous renvoie à une expression des "Brigades du Tigre", autre grand navet) et Pilate qui s'en lave les mains (nous aussi d'ailleurs, parce que payer pour aller voir cela on se sent salit).

Apothéose finale, Jésus, après plusieurs heures de torture (il se met à la place du spectateur) nous sort sont récit comme quoi qu'il faut pardonner gnagnagna (rappellez-vous Jésus est un hippie), soudainement, UNE SEULE LARME tombe du ciel. Non, Dieu pleure ?!?!
Le petit Mel ferait-il de la réécriture (relisez bien il n'est fait aucune mention de ce détail dans la Bible).
Bref, Mel Gibson se prend pour Martin Scorsese mais tombe dans la facilité tout le long, un conseil pèlerin : passe ton chemin.
Thybalt
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le 28 mars 2011

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