Haters gonna hate.
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Un film très inspiré de Mel Gibson, fourmillant de bonnes idées, à commencer par le choix de l'acteur, Jim Caviezel, ici très bien dans le rôle de Jésus, dont il restitue parfaitement l'infinie douceur et la sévérité ; et par le choix de la langue, incroyable pour tout spectateur, et particulièrement stimulant pour ceux qui ont des rudiments de latin, comme certainement d'araméen et d'hébreu. Tourner un film exclusivement consacré à la Passion relevait du défi, puisque l'écueil principal, évité par les autres réalisateurs de vitae Christi, en était la mise en scène réaliste de la violence, qui ne pouvait que susciter les critiques, tandis que sa seule symbolisation eût ôté beaucoup de l'intérêt d'un film dont la visée est précisément de donner à voir, enfin, ce que l'on (nous) a vraiment fait subir au personnage, et à quel prix, par quelle démonstration extraordinaire d'amour, il racheta l'humanité. Ce qui est montré choque, mais devait l'être, et devait choquer - on ne devrait pas pouvoir en tenir rigueur à Mel Gibson. L'insertion des flashbacks est très bien maîtrisée, mêlant scènes bibliques et scènes imaginées, toutes parfaitement choisies : la sainte Cène, indispensable, la prostituée sauvée de la lapidation, le sermon sur la montagne sont autant de beaux passages ; mais les idées de montrer Jésus charpentier, sa douceur pour la mère à laquelle il renoncera, ainsi que les parallèles entre les Rameaux et le Chemin de Croix, entre la chute de Jésus enfant et les Chutes du Christ sont vraiment judicieuses. On saluera enfin la clôture du film sur les fesses de Jésus quittant le Sépulcre dans la lumière chaude du renouveau du monde, peut-être la meilleure intuition cinématograhique de la résurrection charnelle du Christ.
La représentation des remords de Judas, que j'aurais plutôt tendance à approuver, peut être discutée dans ses excès numériques, et l'on regrettera que l'excellence de la reconstitution soit niée par la destruction du temple en toc évident, à la mort du Christ sur la croix. Ce sont surtout les choix liés à Satan que l'on déplorera, pas tous mauvais, mais relevant parfois d'un certain mauvais goût, ou simplement moins bien rendus qu'ils n'auraient pu l'être (Satan portant un bébé, idée intéressante du détournement de la beauté de l'amour maternel, enfin bon... ; Satan se désolant de la victoire du Christ dans une scène un peu fausse).
Dans l'ensemble pourtant, ce film est le complément nécessaire au splendide Jésus de Nazareth de Zeffirelli (ou à la rigueur au Roi des Rois de Ray), dont le principale faiblesse était précisément la fin ; mais il constitue également une œuvre en soi inspirée et belle, aussi bien d'un point de vue technique que spirituel, aux antipodes du film suivant de Mel Gibson, Apocalypto.
(critique de 2011)
Créée
le 26 août 2017
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