La Pianiste par JimAriz

Erika est une professeure de piano respectable et respectée. Menant une vie de célibataire endurcie chez sa vieille mère, cette musicienne laisse libre cours à sa sexualité débridée. Porno, voyeurisme et masochisme au programme.
Tout est chamboulé le jour où, Walter, un de ses élèves surdoués, tombe amoureux d'elle. Alors va s'amorcer une relation où le mot amour n'a pas le même sens. Pour Erika il est véhiculé par le sexe, laissant à Walter en guise de lettre d'amour, ses désirs les plus morbides. L'incompréhension des deux amants apportera inévitablement une fin tragique. Une fin pour le moins ambiguë où comme si cette relation n'était que fantasme tandis que la mort, elle, est bien réelle.

Erika prof de piano est pour ainsi dire le "maître" de Walter, du moins pendant les leçons. Et ce film prouve le contraire, le maître est en réalité l'esclave et s'assujettie à lui. Car le prof de piano ne créer pas, ce n'est pas un artiste, il se "recycle". L'élève lui, est un (futur) artiste et donc le maître. Souhaitant rendre à son paroxysme cette idée, l'auteur a écrit La Pianiste.

En adaptant ce roman, Haneke se détache (un peu) de son cinéma traditionnel et montre son réelI talent. Malheureusement Haneke ne peut s'empêcher de faire du Haneke en "dé-dynamisant" le film. Ce que l'on retiendra surtout, c'est la distribution. Benoit Magimel et Girardot sont superbes tandis qu'Isabelle Huppert est incroyable. La meilleurs prestation de la meilleure actrice de sa génération !