Une perverse mélodie
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le 26 janv. 2015
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En voyant l'affiche du film, j'ai succombé à ce que l'histoire de ces deux êtres renversés par leur amour dans un lieu banal pouvait offrir à mon banal cœur.
L'esthétique est magnifique, la composition parfaitement maîtrisée ( Hein Aronofsky prends des notes pour comprendre comment cadrer un visage !!!!!!!!).
Il y a du grain sur l'image, le diaphragme est fermé à son minimum et vient bruler du peu de lumière qui y passe la pellicule, la réalité s'en trouve imprégner, des décors jusqu'aux visages qui viennent transpirer d'une brillance malsaine. Brillance malsaine laissant présager le pire.
On a aussi des plans à la Godard : Image + voix hors cadre sauf qu'ici la voix est diégétique, donnant une sonorité, une résonance particulière à l'absence d'un personnage. C'est assez perturbant comme procédé. Frappant. Marquant ? Cette combinaison dans un long-métrage m'avait échappé depuis Pierrot le Fou où elle était perfection.
Probablement un film qui a inspiré La Vie D'adèle dans sa thématique sociale.
Très bonne réalisation. Bon scénario. Je crois que le jeu d'acteur était pas mal.
Je recommande.
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Créée
le 25 nov. 2020
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