Entre utopisme, onirisme et isolement, on retrouve dans ce film tout d'abord une peinture de "l'ailleurs" tel qu'on le convoite tous et enfin une robinsonade affichée.
N'ayant pas lu le livre, il m'est impossible de comparer les deux oeuvres et je ne contredis pas la qualité du premier. Néanmoins, on retient dans ce film une exploration du "moi" par un bon DiCaprio qui se fond dans le paysage peu à peu, à l'image de la scène où il se trouve dans le noir et dans laquelle on ne distingue plus son visage lorsqu'il espionne ses ex-compagnons. Le personnage possède une épaisseur psychologique importante et ne cesse de se développer tout au long du film (sous la forme d'un apprentissage ou d'une régression selon l'interprétation qu'on donne au film). En se concentrant sur ce personnage principal, la versant de ce film est qu'on laisse un certain flottement au niveau des autres personnages qui ne semblent pas vraiment mis à jour. Peut-être est-ce volontaire, afin de mieux montrer la folie (perte de pied avec la réalité et dédoublement de la personnalité) qui provient de la solitude et de l'enfermement. Entre le personnage animateur de sa communauté et le fou animalisé, il côtoie les extrêmes de la "personnalité humaine".

ReinaldoM
7
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le 18 mars 2013

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ReinaldoM

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