Adapter le célèbre roman de Pierre Boulle au cinéma était déjà une idée originale, mais qui aurait cru que cela allait devenir un must dans le monde de la science-fiction ? Alors que tout le monde regarde à notre époque « Suprématie » et « Les Origines », on doit quand même s’intéresser au premier opus de 1968, qui est le tout début d’une des sagas les plus incroyables. Déjà le fait d’adapter ce roman allait transformer ce film en un chef d’œuvre. Le scénario débute comme un vrai film de science-fiction. On retrouve l’espace, des navettes spatiales, des astronautes. Et puis au fur et à mesure qu’on s’enfonce dans l’histoire, tout prend une autre tournure, on est incités à bien plus réfléchir sur toute la psychologie. Le climat silencieux du film produit un grand suspense, et puis toute la violence tourne à la terreur. Puis il y a la deuxième partie, où les animaux parlent, qui est loin d’être comique mais plutôt très intelligente, car les singes est en fait le reflet d’une civilisation maltraitante et supérieure, les Hommes. C’est pour cela qu’il ne faut en aucun cas considérer « Planet of the Apes » comme un film d’action mais plus comme une grande leçon de philosophie.
Côté ce que j’en ai pensais, je maintiens que c’est un chef-d’œuvre. Très peu d’ennui et ce film n’a pris qu’une seule ride. On y trouve un Charlton Heston encore une fois très brillant, qui déchire littéralement l’écran. Maquillages révolutionnaires, super ambiance, Jerry Goldsmith signe une musique hypnotisante…. Un des seuls défauts est l’ambiguïté du soit disant « twist », qui possède plusieurs écritures. Franklin Shaffner signe une belle ode à la tolérance sous la forme d’un excellent divertissement.