Après le succès surprise des Origines, une suite est rapidement mise en chantier en changeant de réalisateur (divergences artistiques avec la production) et qui fera elle-même l'objet d'une nouvelle suite.
La première chose qui frappe dans l’Affrontement est la technique. 3 ans séparent les deux films et quel bon en avant dans la modélisation et le réalisme des singes à l'écran. Le niveau des détails est bluffant : on discerne chaque poil ! C'est cependant un peu moins vrai lors des mouvements rapides notamment lors de la scène introductive (où les cerfs et l'ours n'ont pas fait l'objet du même soin). Ces effets spéciaux haut de gamme s'insèrent dans des décors de qualité (c'est tellement plus beau quand ils sont construits en dur !) et dans une photographie absolument remarquable.
Mais le réalisme des singes ne serait rien sans l'exemplarité de l'interprétation d'Andy Serkis en César et sans oublier Toby Kebbell en Kuba. Ils arrivent à transmettre les émotions sans difficulté. Les humains sont un peu en retrait d'ailleurs, un choix délibéré de Matt Reeves. Un choix qui ne me paraît pas des plus pertinents car la lenteur des dialogues simiesques et leurs quelques scènes sentimentales ne favorisent pas le rythme. Néanmoins, l'ensemble est bien écrit, bien construit, en cohérence avec l'épisode précédent et se suit avec un plaisir malgré une relative simplicité (pas vraiment de surprises) notamment dans la scène finale où le réalisateur se montre en plus moins à l'aise dans sa mise en scène.
Enfin, je terminerai par une note musicale. Patrick Doyle (compositeur du 1er opus) laisse sa place à Michael Giacchino. Le premier avait écrit de magnifiques thèmes qui sont absents dans cet opus. Il n'y a aucune continuité musicale entre les deux films ce qui est franchement étonnant. La partition de Giacchino ne fait qu'accompagner les scènes sans atteindre l'entrain de celle de Doyle.