Monkey Business

Après le précédent opus qui ne savait pas trop sur quel pied danser, La Planète des Singes est de retour avec une vrai intrigue ! César est celle fois le héros de l'intrigue, et c'est tant mieux, avec une histoire resserrée mais bien ficelée autour de la survie de sa petite troupe de chimpanzés.

A mi-chemin entre le film de guerre, le film d'évasion et le western, le film alterne les différents styles de film, version simiesque, avec beaucoup d'habileté et de sobriété. C'est rendu encore plus crédible par les magnifiques effets spéciaux qui rendent les singes plus humains que jamais, et les passages muets qui n'en sont que plus poignants, ainsi qu'une galerie de personnages très réussie portée par le très expressif Andy Serkis.

Plusieurs palmes reviennent à ce film : d'abord son intro qui ne se perd pas en bavardages et laisse parler la violence, ensuite sa séquence d’errance digne d'un film de cow-boys et indiens, sublimée par les paysages, et enfin Woody Harrelson, qui incarne le premier Colonel Kurtz valable depuis Apocalypse Now, est aidé par une backstory solide, et une interprétation aussi sobre que haute en couleur.

Bref, une fois passé le souvenir du tout premier film culte et les maquillages ambitieux de Tim Burton, cette Planète des singes est sans doute la meilleure de toute la franchise : elle a pris ce qu'il y avait de mieux dans les Origines et dans son matériel de référence, fait un film qui ne s'éparpille pas et n'est pas boursouflé de prétention comme c'est trop souvent le cas, et arrive à faire un blockbuster humain, ce qui n'est pas rien.

Mention spéciale aussi pour la musique qui porte discrètement mais très efficacement ce très grand et très beau spectacle.