La Planète des singes - Suprématie par Audric Milesi

Autant je n'avais pas du tout aimé le précédent volet, à savoir La Planète des singes : l'affrontement, autant j'ai trouvé cet épisode tout bonnement excellent. Du moins sa première partie. C'est à dire que le film se divise en deux phases bien distinctes. Une première plus orientée "road-trip", une seconde plus orientée "film de prison". Je grossis le trait, mais c'est à peu près ça. J'ai trouvé la première partie tout bonnement sublime, la scène d'introduction parfaite, la séquence dans la grotte de César magnifique, et tout ce qui suit est également très bon et très prenant. Une fois que l'on arrive au campement de l'armée, le film se conforme un peu plus et l'on rentre dans quelque chose de plus convenu. Mais cela ne pose pas tant de problèmes que cela car c'est étonnamment très bien géré. Comme l'a d'ailleurs précisé Le Fossoyeur de Films dans sa critique, ce film nous place du côté des singes. C'est eux que l'on suit et que l'on a envie de voir triompher contrairement aux humains qui leurs font face. Cette idée est tout bonnement géniale parce qu'on passe le film dans une ambivalence constante à se demander pourquoi on a autant envie que les singes s'en sortent alors qu'ils sont en train d'envahir la planète et d'en éliminer les humains. Pourtant, ils sont ceux qui font preuve d'intelligence, d'humilité, d'esprit de groupe et de respect.


Mon seul regret concerne le personnage du colonel, trop cliché bien qu'intéressant tout de même, notamment grâce à la séquence de dialogue avec César et à la performance de Woody Harrelson, très convaincant. En parlant de performance d'ailleurs, le film est assez dingue en termes d'effets spéciaux. Les singes sont plus vrais que nature et désormais autant expressifs que de vrais acteurs. Matt Reeves sublime ces effets spéciaux par une mise en scène sobre mais extrêmement classe et efficace et le film arrive à jongler entre moments de tension et de stress avec quelques passages plus légers, parfois très drôles, à travers notamment au vieux singe rencontré sur la route.


Enfin, impossible de ne pas citer le travail de Monsieur Michael Giacchino, encore une fois magnifique, notamment le morceau Assault of the Earth qui rappelle énormément le film original ou encore A Tide in the Affairs of Apes.


Bref, La Planète des singes : Suprématie est sans aucun doute l'un des meilleurs blockbusters de l'année. A voir !

Scorcm83
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Créée

le 13 août 2017

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Audric  Milesi

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