A l'Ouest, rien de nouveau

Critique courte car peu de choses à dire sur ce blockbuster tout ce qu'il y a de plus conventionnel, pourtant étonnamment acclamé par la presse et les spectateurs.
Les deux précédents volets m'avaient plu sans que je ne les trouve mémorables, mais dans mes souvenirs ils étaient plus tenus, plus frappant visuellement que celui-ci et surtout moins laborieux.

Là on a affaire un blockbuster tout ce qu'il y a de plus classique, avec un scénario très balisé, des personnages charismatiques mais sans réelle épaisseur, une musique bien emphatique et un climax spectaculaire.Le film est désarçonnant de classicisme, tout est attendu, conventionnel et très sage. Alors oui l'interprétation de Serkis est toujours aussi bluffante et passionnante à regarder, c'est l'essentiel de l'intérêt du film. Harrelson n'est pas mal non plus en sous-colonel Kurtz bien qu'il n'atteigne jamais le niveau de charisme de son modèle. Tout ça se regarde sans déplaisir, mais parfois avec ennui quand les scènes de captivité et de travaux forcés s'étirent, on attend alors avec impatience la prochaine étape de ce scénario très programmatique. Evidemment on passera l'éponge sur les thèmes péniblement abordés - la vengeance, la communauté, le sacrifice, la raison d'Etat blablabla - dont il ne ressort rien. Le film n'est pas dénué de références, loin de là, mais n'en fait pas grand-chose, c'est de l'ordre du décorum : un peu d'Apocalypse Now par-ci, de Bible par-là, quelques clins d'oeils à la situation géopolitique actuelle....
Ce dernier volet reste correctement filmé, très lisible dans sa mise en scène et plutôt bien cadré. Sans génie mais sans fioritures.
Voilà, pas de quoi s'exciter, c'est ce qu'on appelait avant un "bon film du samedi soir".