"La porte du paradis" : résurrection d'un chef-d'oeuvre
Le film dont on a tant parlé, et pour de mauvaises raisons. Il renait à nouveau à l'occasion du festival de Venise cette année, dans une version restaurée. On imagine une ressortie en France dans quelques semaines, quelques mois. Mais pourvu qu'on ne se contente pas de se concentrer sur la facture du film (Ah! quelle belle copie ! quelles magnifiques couleurs!). L'ampleur du geste filmique ne doit pas nous faire oublier la sulbtilité du rapport au temps développé dans ce film, quasiment aussi puissant que dans "The deer hunter" (Voyage au bout de l'enfer). Dans ses fresques monumentales, Cimino savait manier comme personne la figure de l'ellipse, pour autant qu'il dilatait bien des séquences. A revoir en ne considérant que le film, rien que le film, à savoir l'intention esthétique.