Après le deuil, vint l'ombre.

Dévasté par la perte de son mari, Beth erre dans leur maison entre une réalité dévastatrice, des hallucinations peu communes, puis s'enfonçant ne le saurons nous ...
Dans une profonde torpeur ?
Ou des secrets empli de malheur ?
Ou la folie ..

D'entrée de jeu, je ne comprends pas le titre du film français ' la proie d' une ombre '
À chaque fois que je le lis ou en parle, cela me fait penser à des paroles de Mylène Farmer ( " tu voudrais d'un autre monde, je te sens la proie d' une ombre .. illusoire ." [il n'y à pas d'ailleurs ] ) qui collerait malgré tout à l'ambiance du film.
et toute la chanson d'ailleurs ..
Notons que le titre original " la maison de nuit" n'en est pas très loin sans en être si proche non plus.

Qu'en est il donc de cette ombre ?

D' une langueur peu commune pour ce genre de métrage, à l'instar d'une neuvième porte, on baigne de temps en temps dans une ambiance comme l'a pu être le jeu " alone in the dark" perdu dans les bois, les ombres, seulement munis d'une lampe et de son courage ( ou encore une fois de sa folie ).

Quant à Rebecca Hall portant le film quasiment sur les épaules, on est tantôt happé par des jump scare troublants, assourdissant, puis petit à petit la toile nous tends les bras, on se sent barricadé nous même dans cette torpeur, l' étau se resserre, et cette ombre se meut ( selon les vœux du soleil ) dans le décor.
Le spectateur vient à douter de sa bonhomie, de sa détermination à voir ce qui se veut être une hallucination ou un trompe l’œil.

Bric-à-brac aurait pu être l'escarre lorsque l'on s'enfonce dans les bois et les méandres du scénario mais il n'en est rien.
Sans en révéler les failles ainsi que les finalités inhérentes à ces bonds de bonne augure menant à la toute fin du film, il est bon de savoir qu'on n'arrive à ne pas décrocher jusqu'au bout du ponton à coups de ' quoi', ' sans déconner ' et peut être un ou deux petits ' putain je le savais ' sans pour autant être sur qu'on puisse déceler ce qui va nous ou lui arriver.

L'ombre tapis tour à tour dans la dualité de son esprit, puis allez savoir surement dans le décor, ainsi que les secrets scénaristiques puis pour finir une très bonne direction artistique, en font découler une sacré bonne surprise.
La musique ( j'y porte une attention particulière car je collectionne un tant soit peu les musiques de films) n'est pas dans la grandiloquence, et n’étouffe pas les dialogues ..
au final sans échauffourée, nous pouvons clore la maison en saluant l'originalité d'un scénario, une bonne mise en scène.

En somme une très bonne surprise.

7/10.

N.B.
J' avais beaucoup aimé son métrage Le rituel aussi que je ne saurais que trop vous conseiller .https://www.imdb.com/title/tt5638642/.