On ne s’ennuie pas pendant la projection. L’enchaînement des plans, souvent pris en contre-plongée pour les personnages principaux (ce qui augmente l’intensité dramatique), donne un rythme ininterrompu au film, ainsi que le va-et-vient régulier dans le temps entre la fin du récit et le déroulement du récit de la vie de Romain Gary, ce qui scande le déroulement du film de façon plus large.
Les deux acteurs principaux, Pierre Niney et Charlotte Gainsbourg, font une prestation remarquable dans un jeu exacerbé de l’amour et de la frustration. Cette dernière (la mère de Romain Gary) prend le rôle d’une mère quasi hystérique qui, depuis son abandon par son mari, vit en célibataire (cela fait 26 ans, dit son fils à un moment donné) et dévore littéralement son fils Romain (Pierre Niney) dont elle fait le remède à toutes ses frustrations. Cela fait de ces deux-là un couple presque oedipien qui conduit Romain à de grands exploits, mais aussi à une quasi auto-destruction, à tel point que le récit manque parfois de crédibilité.

FrançoisThomas
8
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le 21 janv. 2018

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