Pourquoi s'emmerder le 31 octobre à regarder des classiques barbants comme Halloween alors qu'on peut trouver des ovnis où Kate Blanchett donne des coups de boule à des citrouilles tueuses et où un sphinx en buisson pète du fumier !
The House with a Clock in its Walls est un film qui tente désespérément de faire revenir la glorieuse époque des films flippants mais destinés à toute la famille, à un point où l'ancien logo d'Universal a été ressorti des archives, c'est peu dire. Le résultat final s'en approche mais conserve une esthétique très 21ème siècle, à base d'effets spéciaux lisses et d'atmosphère sentant l'arnaque.
L'imbécile de S'il vous plaît, rembobinez et Galadriel s'en sortent très bien dans leur rôle de magiciens très complices, s'envoyant régulièrement de savoureux fions. L'adorable gamin aux lunettes d'aviateur n'est pas non plus un manche, en revanche le zombie mal fait (je n'ai toujours pas deviné s'il est fait en maquillage ou en digital) et la sorcière noire en font vraiment des caisses. C'est sans compter sur le scénario qui a dû mal à décider quelle est la véritable intrigue. C'est Lewis qui découvre le monde de la magie ou l'oncle et sa voisine qui traquent la mystérieuse horloge ? Très confus ! Rajoutons à cela plein de scènes bizarres sans réelles utilité si ce n'est d'impressionner le spectateur (pas de chance, ça ne marche pas toujours) et le film devient un Harry Potter à l'école des sorciers sans réel charme.
Mais c'était sans compter sur le passé filmique horrifique d'Eli Roth qui nous livre ici une oeuvre certes souhaitable pour enfants mais malgré tout bien flippante. En témoigne le virage que prend le film lorsque l'on découvre un bouquin avec des dessins sataniques bien glauques. La magie enfantine, on peut bien se la mettre là où je pense. Et la suite n'aide pas. Voilà que le gamin exécute dans un cimetière un rituel à base de pentagrame et d'hémoglobine pour faire revenir à la vie un magicien taré qui a utilisé les ossements de sa voisine pour fabriquer une clé permettant d'actionner une horloge dont le but n'est autre que de détruire l'humanité. Mais que c'est charmant ! Et l'ultime coup qui enfonce totalement le clou ? Un flashback qui nous apprend que l'horloge a été designée par le seul et unique Hazazel, un putain de démon qui offre un bol de soupe au méchant durant je-ne-sais quelle guerre ! Pas vraiment ce à quoi je m'attendais dans un film "familial".
Au final, c'est une oeuvre fantasy qui se regarde sans déplaisir, pleine de mystères et de frissons mais mal adaptée au public à qui elle était destinée. Mais les amateurs de The Witches ou autres Gremlins prendront probablement leur pied. Dans mon cas, c'est surtout une bonne friandise pour Halloween qui est une fête que je déteste. Contradictoire, comme The House with a Clock in its Walls. La boucle est bouclée !