La graine des niaises

Bon, fallait que je le vois au moins une fois quand même, ce gros succès à partir duquel ma petite nièce de 3 ans ne cesse de nous casser les oreilles... Surtout que la note moyenne de SC est pas dégueux...

Et bien sûr aucune surprise, La Reine des Neiges c'est du Walt Disney moderne, et c'est donc du naze moderne... Le film de Chris Buck et Jennifer Lee, sorte de condensé de l'univers de la World Children Company, ne fut pour moi qu'un calvaire que seule une seconde partie un peu moins chantée aura su atténuer.

Effectivement, en dehors d'un graphisme très réussi et quelques bonnes idées pour ce genre de visuel que je n'apprécie guère habituellement, comme quelques TRèS rares "bons" mots, ce fut insoutenable : des chansons à se jeter par la fenêtre de la plus haute tour du palais, un schéma d'histoire de princesse vu et revu mille fois (faux+vrai prince charmant, roi pseudo-machiavélique, compagnon "rigolo", amis de la forêt tous mignons - ici des trolls...), guimauve et naïveté à en perdre la raison, j'ai souffert.

Heureusement, ça se réveille donc un peu en seconde partie, même si bon, la battle de chansons m'a fait pleurer de rire tellement j'ai cru à une tentative d'assassinat sur ma personne... Mais celle-ci (la seconde partie) reste globalement un peu moins neuneu malgré sa base de recherche du baiser d'amour sincère qui n'a vraiment rien d'original, mais dont le happy-end de coutume - éteignant toute velléité de suspense - a quand même un petit quelque-chose sur le fond... Et ce à tel point que la firme réutilisera le procédé pour la Maléfique d'Angelina Jolie sortie l'année suivante...

M'enfin voilà quoi, c'est franchement pas terrible, et ça me fait mal au coeur de voir ce genre de produit commercial ultra calibré gaver et formater nos chères petites têtes blondes, tandis que d'autres studios plus confidentiels se cassent l'arrière-train pour pondre des films créatifs et poétiques, eux. Et souvent plus amusants.