Disney ou la dictature du produit dérivé

Au vu du succès du premier volet, il était naturel et prévisible que Disney y donne une suite, et ici, le mot d'ordre est "on prend les mêmes et on recommence". Le film prend chaque aspect du premier et l'amplifie ad nauseam. Ainsi, visuellement le film est une claque, aux références visuelles évidentes (le clip de Bohemian Rapsody par exemple) et parfois très inspirées (la scène sur l'océan). Cependant, ces idées visuelles inspirées empruntent beaucoup au milieu du clip, amenant au défaut majeur du métrage : il cherche trop à ressembler à son aîné, il est blindé de chansons absolument inutiles le faisant passer pour une version sous acide et Eco+ d'MTV, certains morceaux ressemblant plus à un mauvais clip de Vianney qu'à une chanson Disney, et on ne retrouve pas de morceaux aussi forts que Let it Go. Côté scénario, ce n'est pas mieux, le film disposant du même schéma scenaristique que le premier, utilisant comme cache misère une surcouche d'humour pour être sûr que le film plaira au moins de 3 ans, délaissant son public plus mature. Pour cracher au spectateur cet abus d'humour, il utilise comme comic reliefs des personnages secondaires sans intérêt dont le visuel crie "je suis une peluche, achète moi à la sortie". Au final, ce Frozen 2 n'est qu'une suite sans trop d'intérêt ayant pour but de vendre des jouets. Amenez vos enfants.