Tout ça pour ça

On aura soupé de Libérée, délivrée pendant des années à la suite du premier film de la franchise, un excellent début qui des années après est déjà un classique des studios d'animation Disney. C'était beau, c'était rafraîchissant, tout en mettant en scène une héroïne forte qui portait un message important pour la société actuelle. Est-ce que la suite était nécessaire ? Sans doute tout autant que toutes celles sans saveur que pondent les studios Disney/Pixar depuis des années, La Reine des Neiges II ne faisant aucunement exception à la règle.

On se retrouve en face d'un pur produit commercial qui n'a aucun autre intérêt que de vendre encore et encore des peluches à des enfants et de capitaliser sur le premier volet pour exister. Le film souffre du syndrome de Peter Pan et doit sans cesser nous rappeler que l'on a apprécié le premier volet par tout un tas de références nombreuses à celui-ci, notamment à la chanson qui a fait son succès et qui est presque reprise note par note dans une nouvelle version, dans le but de transformer l'essai en faisant du neuf avec du vieux.

Mais que raconte le film ?
Pas grand chose au final. Elsa entend des voix et doit se rendre dans un royaume lointain pour découvrir ses origines. Mais comme on pourrait boucler cela en quelques minutes (le dénouement pourrait se faire sans nos deux héroïnes) on comble avec des sketchs bidons de plusieurs minutes mettant en scène Olaf (toujours aussi lourd que dans le premier film) ou Cristophe tentant de demander Anna en mariage à n'en plus finir, des chansons à n'en plus finir (sans qu'aucune ne soit un tantinet mémorable à la manière de celles de Vaiana par exemple ou du premier volet) et des petites scénettes sans aucun lien avec l'intrigue, le film semblant commencer 20 minutes avant la fin.

Heureusement l'animation rattrape tout le reste, le film étant réellement splendide visuellement, ce qui est à peu près la seule chose vraiment positive de La Reine des Neiges II qui ne décolle jamais vraiment malgré les vaines tentatives pour attirer notre attention.

Un film en somme sympathique, visuellement agréable, mais qui a un arrière goût d'épisode filler mal écrit et calibré pour vendre toujours plus de produits dérivés.
Vivement que cet âge sombre des suites Disney/Pixar cesse et que la firme retrouve un peu de sa superbe.