Il y a des choses formidables dans ce film au sujet passionnant. A travers le personnages de cette jeune fille pieuse qui va se retrouver contrainte par sa famille de rentrer dans les ordres, on suit une réflexion intéressante sur la religion. En effet le personnage de Suzanne est à la base très pieuse c est juste par peur de l enfermement et par refus de suivre les gardiennes farouches du dogme qu elle va se retrouver mise à l écart brimée limite considérée comme une hérétique. On a donc une vision de la religion qui peut être bénéfique tant qu'elle correspond à une démarche de recherche personnelle et qui devient dangereuse et castratrice des qu'elle se trouve être organisée (la phrase qui hante les couloirs d un des couvent est révélatrice "Dieu apparaît à ceux qui ne cherchent que lui" symbole de l aveuglement et de l abandon de toute personnalité qui est demandé à tout bon disciple). Les actrices de ce film sont formidables avec notamment une étonnante Louise Bourgoin en mère castratrice. Le film montre bien l austérité des décors qui entourent le personnage de Suzanne, d ailleurs c est ce qui caractérise le plus le film : l austérité, tant est si bien que je me demande si ce récit est vraiment une bonne idée de cinéma, car malgré tout le talent et le travail présent à l écran cette austérité peut passer pour du classicisme voir de l académisme.