Histoire et cinéma, mélange compliqué.

La révolution française, film en deux parties sur une période importante de l'histoire française, la première partie "Les années lumières" partant de la réunion des états généraux, jusqu'à la destitution du pouvoir exécutif royal, puis la deuxième partie "Les années terribles", traitant du reste jusqu'à la chute de Robespierre.
Je m'intéresse bien à l'histoire française, cependant il serait difficile de juger ce film sur cet aspect, même si il est central, car de nombreux débats ont encore lieu sur cette période et l'interprétation des événements qui ont lieu lors cette période est très variée.
En ce sens, je trouve que le film réussi à ne pas trop prendre parti, ou du moins, pas exagérément sur une version de l'histoire, mais il s'en cantonne plutôt à la présentation des événements qui se seraient passés.

Evidemment, si il ne s'agit pas de prendre pour argent comptant ce qu'il se passe dans le film, on peut nous servir un récit plus ou moins détaillé des événements et c'est là dessus que le film se concentre.
Au point de prendre le pari de nous ennuyer, de nous perdre et c'est ce point qui me semble intéressant, le film n'en fait pas de trop, il n'essayerait pas de modifier le cours des événements, pour rendre cela plus alléchant, pour faire du "spectacle", on en reste à ce qui devrait plutôt être comme ça pour l'époque et c'est tout, quitte à perdre en charme et à gagner le désintérêt du spectateur.

Bien sûr, je n'irai pas jusqu'à clamer l'authenticité, cet exercice serait plus approprié à un documentaire, néanmoins on le traite avec un sérieux et on ne le sacrifie pas pour un intérêt scénaristique. Les acteurs sont généralement très bons, Klaus Maria Brandauer en Danton est le premier auquel je pense, mais c'est également le cas pour le reste du casting, Robespierre, Louis XVI, Desmoulins, Mirabeau, Marat et j'en passe.

Finalement, un film de présentation de la révolution française, pour connaître un peu mieux notre histoire et faire un premier pas dans cette époque de libérations et de violences. Il aurait sûrement mieux fallu commander un documentaire, dans ce cas on ne ce serait pas limité un reconstitution cinématographique ambitieuse car compliquée.