La Route... un film noir, de l'aube au crépuscule.

J'ai retrouvé "La Route", hier soir... et l'effet est toujours le même. Un excellent film, à voir si on a le coeur et le cerveau bien accrochés. Ce film est noir, d'un bout à l'autre. Il dépeint la grisaille d'un monde retourné à l'âge de pierre, suite à une "catastrophe" qui a enflammé le monde, et dont nous ne saurons rien d'autre... Des années après cette fin du monde, un père et son fils survivent, combattent parfois, fuient souvent, et, comme il s'agit d'un "road movie" (d'où le titre), rencontrent toutes sortes d'horreurs dans ce monde affamé, glacial et pluvieux. Un film intense et barbouillant, qui nous plonge dans notre propre reflet. Comment rester "bon" dans ce monde chaotique, où les cannibales et autres barbares combattent, comme tous, pour survivre ? Où est le bien ? Que ferions-nous à leur place ? La Route, c'est l'histoire de l'espoir que l'on ne veut pas, ne doit pas, éteindre. Ce "feu" que souhaite propager le père, via son fils.... Mais comme nos deux héros-victimes, on ne sait pas où l'on va, ce que l'on espère encore du monde, ou de l'autre... mais on y va, on y croît. Car on a envie de croire que, quelque part, plus tard, loin peut-être, il y a un monde meilleur, avec des "gentils". Des "gentils" que l'on ne voit jamais. Et la peur et la violence sont partout, et contaminent ce qui reste d'humanité. Un film noir, de l'aube au crépuscule.