La route est longue
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Difficile de reprendre son souffle en lisant le traumatisant «The Road» de Cormac McCarthy. Chaque page n'est que souffrance, chaque chapitre n'est que noirceur. Une adaptation cinématographique du roman éponyme de McCarthy paraissait impossible, c'était sans compter sur le jeune prodige australien John Hillcoat («The Proposition», «Des hommes sans lois») qui n'a pas succomber aux artifices superflus du genre post-apocalyptique, ici pas de guerre thermonucléaire, pas d'épidémie. Pour des raisons indéterminées (malgré quelques flashbacks, nous ne saurons rien), l'humanité n'est plus ! Pourtant, un embryon de vie subsiste encore en la personne d'un père (génialissime Viggo Mortensen) et son fils (étonnant Kodi Smit-McPhee) portant tous deux le film sur leurs frêles épaules d'humains apeurés et affamés. Nos deux héros n'ont pas de nom, ils sont dans le récit narratif : «l'enfant» qui doit recevoir en héritage le savoir, la sagesse de «l'homme», dans un monde où le cannibalisme fait rage, où des hordes sauvages assassinent pour des miettes de nourriture. L'errance à travers des paysages désolés où la mort est partout, fait de «The Road», une expérience visuelle et sensorielle hors du commun à voir mais surtout à lire tant la portée dramatique du roman est implacable !!
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Créée
le 1 déc. 2015
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6 j'aime
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