Il s'agit d'un film japonais d'à peine une heure et demie et filmé en noir et blanc. L'histoire se déroule dans le quartier des geishas à Tokyo et presque intégralement dans une maison close. Le description de ce microcosme est très précise et très réaliste. Il ne se passe pas grand chose d'exceptionnel, on est plus dans le quotidien. Les jeunes femmes sont amenées à la prostitution par la misère. Elles ont d'incessants problèmes d'argent et des problèmes avec leurs familles. Même si il n'y a pas beaucoup d'action, il y a tout de même quelques temps forts, notamment au travers des problèmes familiaux : l'une est rejetée par son fils alors qu'elle a sacrifié sa vie en choisissant ce métier pour l'élever. Une autre a un bébé et un mari au chômage qui ne peut subvenir aux besoins de la famille. Bref la vie de ces femmes n'est pas facile du tout. La galerie de portraits est intéressante. L'interprétation est sobre rendant les personnages humains, touchants et réalistes.

greenwich
7
Écrit par

Cet utilisateur l'a également ajouté à ses listes 1956 et Made in Japon

Créée

le 27 mars 2016

Critique lue 836 fois

5 j'aime

greenwich

Écrit par

Critique lue 836 fois

5

D'autres avis sur La Rue de la honte

La Rue de la honte
Theloma
8

Est-ce ainsi que les femmes vivent ?

Kenji Mizoguchi réalise entre 1922 et 1956 près d’une centaine de films. La Rue de la honte est son ultime réalisation. En brossant le portrait de cinq prostituées dans le Tokyo d’après-guerre,...

le 21 mars 2020

30 j'aime

17

La Rue de la honte
Krokodebil
9

Splendeurs et misères des courtisanes

Ultime film de Mizoguchi, véritable maître de l'âge d'or japonais, qui toutefois appartenait à la génération d'un Naruse et d'un Ozu (qui moururent quelques années plus tard) plutôt qu'à celle d'un...

le 14 avr. 2016

26 j'aime

1

La Rue de la honte
EIA
8

Red lights

Mizoguchi filme ici un Japon plus moderne et plus féminin : il parle ici d'une maison close, des filles qui la font tourner, des différentes histoires qui les ont poussées à y entrer, et de leur...

Par

le 1 janv. 2014

19 j'aime

5

Du même critique

Le jour se lève
greenwich
8

Le jour se lève (1939)

Est-ce que j'ai la gueule à faire l'amour avec un souvenir ? Le film démarre par un crime ... Le criminel s'enferme dans son appartement et résiste à la police. La suite du film se compose de...

le 27 mai 2014

21 j'aime

4

Europe 51
greenwich
9

Europe 51 (1953)

Il s'agit d'un film néoréaliste tourné en noir et blanc. Le film dure presque 2 heures et il est d'une grande intensité. Irène est l'épouse d'un grand industriel, elle est aussi la mère d'un jeune...

le 16 déc. 2014

19 j'aime

La Dame de Shanghai
greenwich
10

La dame de Shanghai (1947)

Il s'agit d'un film noir tout à fait spécial. Elsa se fait agresser. Michael intervient et met les agresseurs en fuite. Arthur, l'époux d'Elsa est un célèbre avocat fortuné. Il engage Michael a bord...

le 1 sept. 2014

18 j'aime

6