Le goût bulgare des films du tandem Kristina Grozeva et Petar Valchanov est devenu familier avec The Lesson et Glory et maintenant The Father. Ce dernier se démarque tout de même des deux premiers par son aspect beaucoup moins social, ancré qu'il est dans une relation familiale, celle d'un père et d'un fils qui ont des façons très différentes de vivre le deuil d'un être cher. Cette différence va susciter une suite d'événements incontrôlables (et également des mensonges) qui vont peu à peu confiner à l'absurde. Sans jamais perdre le contrôle de l'emballement des situations et en ajoutant des détails incongrus (l'obsession pour la confiture de coings du fils ; l'appel du paranormal pour le père), le duo de réalisateurs bulgare a construit une mécanique qui fonctionne parfaitement, grâce à un superbe travail d'écriture. La mise en scène, elle, repose parfois un peu trop sur des plans à l'épaule qui auraient pu devenir agaçants s'ils avaient été systématiques. Petit reproche dans la fabrication qui n'altère pas la qualité globale d'un long-métrage qui marque la capacité à se renouveler de Grozeva et Valchanov, déjà lauréats de nombreux prix dans différents festivals.

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le 15 nov. 2019

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